Côte d’Ivoire : Le PPA-CI a demandé au président Gbagbo d’être leur candidat, on regarde le soleil et non le doigt.

Le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo vient de le supplier d’être leur candidat pour l’élection présidentielle de 2025 et ce dernier leur a marqué son accord et c’est le branle-bas dans les autres camps politiques. Et si, on regardait plus le soleil que son doigt?

A vrai dire, si on veut tenir compte de sa date de naissance, le PPA-CI est trop jeune pour vouloir compétir à un tel challenge, mais ce n’est qu’une apparence, ses fondateurs sont rompus dans les arcanes du pouvoir. Ce sont donc des vieux aux os durs qui y sont et donc, demander à leur mentors de demeurer leur candidat, c’est logique et normal, si du côté du RHDP, des voix s’élèvent pour demander à Ouattara de rester encore. Mais dans le cadre du PPA-CI, ils n’ont pas mené le combat en son temps quand la justice a déchu le droit civique du président Gbagbo qui n’est plus inscrit sur la liste électorale, que comptent-ils faire maintenant? Mais à la fois, on peut les comprendre et on les comprend. C’est comme le sage qui montre le soleil à l’idiot et qui passe tout son temps à regarder son doigt.

Les cadres compétents et capables, ce parti en regorge, mais faut-il savoir faire le bon choix? En même temps, on suit leur logique de protéger le vrai car en face, ce sont des requins aux dents longues et comme le président Gbagbo a le dos large, il prend les coups et à l’approche, ils feront la surprise de celui qui partira en leur nom.

Pour le moment, ils montrent qu’ils ne sont pas tribaliques encore ethniques, ils font la promotion des valeurs, du mérite et les militants suivent cette cadence. On en connaît des portraits robots, mais pour l’instant, nous taisons les noms, attendant qu’ils le disent eux-mêmes, mais les cadres capables et compétents, le PPA-CI en a dans ses rangs. 

Sauf que ceux qui vivent sous l’ombre du nom du président Gbagbo, fassent profil bas et regardent l’intérêt national. De toutes les façons, le poste de président n’est pas un banc, mais un seul fauteuil et c’est quand on a atteint le but, que le vainqueur fait appel aux autres pour la gestion du pouvoir.

Le président Gbagbo a donné son accord, c’est maintenant qu’il faut arpenter les ruelles, routes non bitumées, les montagnes, pour rencontrer les militants et leur faire partager l’envie du PPA-CI de revenir au pouvoir, sachant bien qu’ils ont eu le temps, de faire leur bilan approfondi et à des endroits, présenter des excuses et montrer la dynamique de ce retour.

Mais, nous, on ne s’attarde pas sur le doigt du président Gbagbo, plutôt le soleil pour lequel, il indique le chemin.

                                Joël  ETTIEN    

               Directeur de publication : businessactuality.com